Indicateur de vitesse

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Gros plan sur un tableau de bord

En ces temps d'implantation massive de radars de tous types, l'indicateur de vitesse d'un véhicule est indispensable pour la pérennité de votre permis de conduire. Mais, cet indicateur est-il fiable et comment fonctionne-t-il ? Réponses dans ce zoom.

Bon à savoir : une carte officielle des radars fixes est proposée sur le site de la Sécurité routière. Cette carte détaille l'emplacement des radars, le type de radar installé (radar feu rouge, radar tronçon, radar fixe classique ou double sens, etc.), la date de mise en service et l'infraction contrôlée.

Indicateur de vitesse : petit historique

Depuis l'invention de l'automobile, le besoin de connaître sa vitesse de circulation a toujours été présent, au départ par curiosité et pour la sensation de dépasser ses limites, puis pour adapter cette vitesse à la législation routière.

Jusque dans les années 1980, un câble entraîné en rotation par la boîte de vitesses permettait d'afficher cette information au tableau de bord, en entraînant mécaniquement par des engrenages l'aiguille du compteur.

La vitesse de l'arbre de sortie de la boîte, proportionnelle à la vitesse des roues, permettait de connaître sa vitesse réelle (donnée en km/h).

Indicateur de vitesse : les technologies actuelles

Deux possibilités sont exploitées aujourd'hui pour recueillir l'information sur la vitesse du véhicule. Toutes deux font appel à un système électrique.

Vitesse en sortie de boîte

Comme pour les systèmes à câble, l'information est prélevée sur l'arbre de sortie de boîte de vitesses. La différence notoire est l'implantation d'un capteur électrique sur la boîte, qui transforme la vitesse de rotation de l'arbre de boîte en signal électrique (capteur à effet hall).

Ce signal est traité par un calculateur (le boîtier de gestion moteur), qui commande par une alimentation électrique proportionnelle l'aiguille du compteur de vitesse, ou affiche digitalement la vitesse véhicule.

Vitesse des roues

La différence avec le système précédent réside dans la prise de l'information sur la vitesse : dans ce cas, elle est prélevée directement aux roues.

Ce sont les capteurs du système antiblocage de freins, disposés sur chaque roue, qui donnent l'information et la transmettent sous forme de signal électrique au calculateur.

Précision : les technologies de ces capteurs, suivant les solutions adoptées, sont de type inductif, de type effet hall, ou de type magnéto-résistif (soumis à une cible électromagnétique, ils envoient un signal d'intensité haché alternativement de 7 milliampères à 14 milliampères au calculateur, créant ainsi un signal carré).

À noter : à compter du 6 juillet 2022, les nouveaux modèles de voitures, camionnettes, camions et bus fabriqués dans l'Union européenne doivent être équipés d'une boîte noire. Ce petit boîtier, équipé d’une puce électronique, enregistre les données fournies par le véhicule (telles que la vitesse, la phase d’accélération ou de freinage, l’usage du clignotant, l’inclinaison du véhicule ou le régime moteur) 30 secondes avant l’accident et 10 secondes après le choc. Ces données ne seront utilisées que par les enquêteurs ou les autorités judiciaires en cas d’accident.

Maintenance de l'indicateur de vitesse

Sur les véhicules actuels, le diagnostic d'un dysfonctionnement de l'indicateur de vitesse doit être effectué par un technicien qualifié, les causes possibles étant nombreuses (capteur, affichage du tableau de bord, liaisons électriques, etc.).

Bon à savoir : le coût d'une intervention sera donc variable suivant les éléments à remplacer (du capteur à l'afficheur de bord, en passant par la connectique), et un devis préalable devra être établi par le professionnel.

En général, la valeur annoncée par l'indicateur de vitesse est majorée de 5 à 8 % par rapport à la vitesse réelle, et cette valeur ne pourra en tout cas pas être inférieure (le but étant de conserver une marge de sécurité par rapport aux contrôles radar).

Le seul moyen de vérifier l'exactitude de cette information est de comparer à la vitesse affichée par votre GPS. En effet, celui-ci calcule la vitesse réelle au moyen des données satellitaires des points GPS.

L'information délivrée par votre indicateur de vitesse peut être altérée par deux facteurs :

  • La dimension des pneumatiques : il faut veiller à une dimension adaptée des pneumatiques. Les paramètres de calcul sont adaptés à la dimension d'origine des roues (par exemple, un diamètre réduit des roues entraînera une indication de vitesse plus importante que la valeur réelle).
  • Le sous-gonflage des pneumatiques : il aura les mêmes répercussions que précédemment, dues à la diminution du rayon de la roue (le pneumatique étant écrasé).

Pour en savoir plus :

  • Comme on le sait, la vitesse est responsable chaque année de nombreux accidents. Que risquez-vous en cas d'excès de vitesse ? Réponse dans notre article.
  • Beaucoup de véhicules sont maintenant équipés de boîtes de vitesses robotisées ou de boîtes automatiques. Zoom sur la tringlerie de boîte de vitesse.
  • Un pneu sous-gonflé induit un risque d’éclatement, une consommation de carburant plus élevée et une usure inégale du pneu. Un point à surveiller de près...
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