Capteur de pression de suralimentation (MAP)

En matière de réparation automobile, si l'allusion au capteur de pression de suralimentation ou capteurs MAP vous laisse perplexe ? Si vous ne situez pas du tout cet élément et ignorez le rôle qu'il joue ? Ne vous inquiétez pas, nous vous révélons tout sur la fonction de cette pièce mécanique.

Capteur de pression de suralimentation : définition et repères

Définition du capteur de pression de suralimentation

Le capteur de suralimentation et le capteur de pression d'air, aussi appelé capteur « MAP » (MAP pour Manifold Absolute Pressure), sont une seule et même pièce :

• Le capteur de suralimentation, terme restrictif qui ne s'applique qu'aux véhicules équipés d'un turbocompresseur, mesure la pression d'admission d'air à l’entrée du moteur. En effet, le turbocompresseur a pour rôle d'assurer un meilleur remplissage du moteur en air, indispensable à une bonne combustion et donc synonyme de puissance. Pour cela, entraîné en rotation par le flux des gaz d'échappement, il compresse à l'aide d'une turbine l'air d'admission pour le mettre en pression à l'entrée du moteur.
• Le capteur de pression d'air est un terme générique. Il équipe indifféremment des moteurs turbocompressés et des moteurs atmosphériques (sans turbo). Sur les moteurs atmosphériques, il est plus destiné à lire des dépressions, ou pressions négatives, puisque dans ce cas, l'air est aspiré par le moteur.

Repères : principe d'un système de gestion électronique

Un capteur fait partie d'un ensemble piloté par un calculateur. Dans le cas du capteur MAP, il s'agit du calculateur de gestion moteur.

Le fonctionnement est toujours le même, c'est-à-dire :

• le capteur relève des grandeurs physiques (dans notre cas, une valeur de pression d'air) et les transforme en signal électrique variable ;
• ce signal électrique est traité par le calculateur avec des signaux d'autres provenances (vitesse de rotation, température…), ce qui lui permet de commander un actionneur pour le bon fonctionnement du véhicule.

Capteur de pression de suralimentation : sa constitution et son rôle

Constitution du capteur MAP

Le capteur de pression d'air est un capteur magnéto-résistif. Il est composé d'une céramique comportant des résistances de mesure sensibles à la pression (positive ou négative). Il en résulte des signaux électriques proportionnels (de 0 à 5 volts) à la pression.

Il est positionné sur le collecteur d'admission. Il est souvent simplement emmanché par une tubulure étanche dans celui-ci, ou fixé par une ou deux vis.

Rôle du capteur de pression de suralimentation

Le capteur MAP permet au calculateur les actions suivantes :

• Adapter le temps d'injection :
  • aux différents états de charge du moteur (position pédale accélérateur et vitesse moteur) ;
  • suivant l'altitude (pression de l'air inférieure) ;
  • suivant la température de l'air (hygrométrie) ;
  • suivant la pression atmosphérique.
• Varier l'avance à l'allumage.

Il fait partie des deux capteurs primordiaux, avec le capteur de Point Mort Haut, pour le fonctionnement du moteur et la détermination de ses paramétrages de base.

Dysfonctionnements du capteur de pression de suralimentation et conséquences

Le capteur de pression, comme nous l'avons vu, est un élément primordial pour le fonctionnement du moteur. Selon les véhicules, son dysfonctionnement entraîne une impossibilité de démarrage ou un fonctionnement dégradé (limitation de la vitesse du moteur).

Diagnostic

Deux cas de figure sont possibles :

• Capteur déposé du collecteur : lui appliquer une pression avec un outil à pression-dépression et mesurer la cohérence du signal électrique envoyé au calculateur.
• Outil de mesure de pression-dépression branché en parallèle sur le capteur, moteur tournant : vérifier la concordance des pressions respectives affichées sur l'outil et sur l'appareil de diagnostic.

Remplacement

Quel que soit le fournisseur (internet, réseau de marque, réseau des indépendants…), il est important de choisir des composants d'une qualité égale à celle de l'origine et de marque connue (Bosch, Siemens, Valeo, etc.).

Les tarifs, qui sont très fluctuants suivant les véhicules, varient entre 30 et 200 €.