Actuateur de ralenti

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En automobile, les réglages de carburation, qui ont fait la renommée des mécaniciens metteurs au point, sont obsolètes. Les réglages richesse n’existent plus, ainsi que le fameux réglage de ralenti. À la place, des systèmes automatisés, comme l'actuateur de ralenti. Explications.

Actuateur de ralenti : c'est quoi ?

Principe du régulateur de ralenti

Il s’agit d’un organe régulateur de ralenti dans l’injection d’un moteur, situé plus précisément dans le circuit d’alimentation en air, principalement sur les modèles à essence.

Le régulateur de ralenti est une électrovanne commandée par la centrale de gestion de l’injection, qui permet d’ajuster le débit d’air au ralenti.

Fonctionnement du régulateur de ralenti

Le régulateur est effectif pour la phase de ralenti et contribue à la stabilité de ce dernier. Il module le débit d’air suivant les conditions de fonctionnement pour afficher un régime de ralenti constant. Suivant les véhicules, la valeur est de 750 à 900 t/min).

Le ratio de mélange air-essence devant être régulier, lorsque le calculateur de gestion moteur modifie le temps d’injection, donc la quantité d’essence, il module en même temps la quantité d’air admise en pilotant l’actuateur de ralenti.

Certains paramètres extérieurs nécessitent ce réajustement, notamment la mise en route de la climatisation, la charge de l’alternateur, le déclenchement du ventilateur de refroidissement ou de l’éclairage, toutes ces fonctions énergivores influençant le ralenti moteur.

Les différents types d’actuateurs de ralenti

Actuateur de ralenti : moteur pas à pas

Principe : le moteur pas à pas (MPP) est constitué de bobinages et d’un noyau produisant un mouvement hélicoïdal. Il est situé sur un canal de dérivation shuntant le boîtier du papillon des gaz. Faites l’expérience de positionner face à face les pôles de même signe de 2 aimants montés sur un axe : il est impossible qu’ils se maintiennent dans cette position et ils se décalent automatiquement à 90° pour obtenir une position d’équilibre. C’est exactement le principe du MPP.

Fonctionnement : le fonctionnement du moteur pas à pas est simple. Les bobinages sont activés par le calculateur via une alimentation alternative de chacun d’eux. Ce type d’alimentation génère un électromagnétisme haché qui s’oppose aux forces magnétiques d’un aimant permanent solidaire du noyau. Il en résulte des rotations très précises de quelques degrés, appelées « pas », qui permettent un positionnement affiné du noyau, masquant plus ou moins l’arrivée d’air d’admission au ralenti.

À noter : plus les bobinages sont nombreux, plus les pas sont importants par tour (de 12 à 200).

Actuateur de ralenti : le boîtier papillon motorisé

Principe : c'est un ensemble constitué du boîtier à papillon des gaz et d’un moteur électrique accolé. Son rôle est le même que le moteur pas à pas, c'est-à-dire ajuster la veine d’air au ralenti.

Fonctionnement : le fonctionnement du boîtier papillon motorisé est le suivant. Lorsque la pédale d’accélérateur n’est pas sollicitée (phase « ralenti »), le moteur électrique active plus ou moins l’axe de papillon et modifie l’angle d’ouverture de celui-ci pour obtenir un ralenti stable ou commander un ralenti accéléré à froid.

Son mode d’alimentation est particulier car il est commandé électriquement par le boîtier de gestion moteur en RCO (rapport cyclique d’ouverture). Cette alimentation est composée de signaux électriques à tension fixe (12 v) dont la période (durée en ms) est fixe également.

Chaque signal comporte une partie alimentée (12 v) et une partie non alimentée (0 v). C’est le rapport entre le signal complet et la partie alimentée qui détermine le RCO et donc le degré d’alimentation du moteur.

Remarque : le moteur n’est activé qu'en position « ralenti ».

Inconvénients des différents types de régulateur de ralenti

Chronologiquement, le moteur pas à pas a été remplacé par le moteur de régulation ralenti papillon, bien que son coût soit peu élevé (15 à 30 €). Il a été condamné par :

  • des composants de basse qualité en automobile, le rendant moins fiable ;
  • son temps de réaction, inadapté aux exigences des nouvelles générations d’injections dépolluées.

Le moteur de régulation, lui, plus précis et plus rapide pêche par :

  • sa complexité ;
  • son tarif (200 à 400 €).

Maintenance de l’actuateur de ralenti

Si le boîtier motorisé est relativement fiable, le diagnostic, de haute technicité, passe généralement par l’utilisation de matériel haut de gamme (oscilloscope, outil d’aide au diagnostic).

La remise en fonction nécessite une réinitialisation du système, qui consiste à reconnaître par le calculateur les butées de réglage. Ici encore, le matériel de diagnostic est souvent nécessaire pour effectuer cette opération.

Avenir du régulateur de ralenti en automobile

Le devenir du régulateur de ralenti est très fermé pour les deux types d’actuateurs :

  • le moteur pas à pas de ralenti a d’ores et déjà disparu ;
  • le boîtier motorisé de la régulation de ralenti n’existe plus pour cette fonction exclusivement :

Les systèmes d’injection actuels, où le câble d’accélérateur a disparu, possèdent maintenant un boîtier motorisé commandé électriquement par la position pédale d’accélérateur ; il gère donc la position du papillon des gaz pour toutes les phases d’accélération, y compris la phase ralenti.

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