Entretien d'une voiture hybride

Sommaire

Tout comme les voitures électriques (VE), les véhicules hybrides (VH) demandent un entretien spécifique. PagesJaunes fait le point sur les différents éléments qui doivent faire l'objet d'une attention particulière. 

Définition d’une voiture hybride

Les voitures hybrides (VH) sont équipées à la fois d’un moteur électrique et d’un moteur thermique, le but étant d’une part d’utiliser dans des conditions particulières la traction électrique (parcours citadin), d’autre part d’épauler le moteur électrique par le moteur thermique (par exemple en cas de besoin de puissance pour accélérer ou pour doubler un autre véhicule), de recharger les batteries du moteur électrique, ou encore de s’y substituer lorsque les batteries sont vides (parcours longue distance).

Bon à savoir : les voitures hybrides sont aujourd’hui dites rechargeables. Cela signifie que leurs batteries, contrairement aux premières générations, sont désormais rechargeables à des bornes fixes de charge (par exemple sur le réseau domestique).

Les véhicules hybrides sont des véhicules de haute technologie exploitant deux domaines différents (électricité et thermique). De plus, la gestion électronique du fonctionnement combiné de ces deux énergies est complexe, et nécessite une profusion de modules de commande et de leurs capteurs et actionneurs. Cela impacte directement l’entretien du véhicule hybride.

L'entretien d'une voiture hybride

Si la technologie des VH est au point, il n’empêche que son entretien est doublé : celui du moteur thermique reste obligatoire, et à celui-ci s'ajoute l’entretien des batteries et de l'électronique.

La partie électrique d'une voiture hybride

La batterie est un élément très important pour ces véhicules : elle doit donc être de qualité et bien entretenue.

Cependant, les batteries gagnent en autonomie en même temps qu'elles perdent du volume. Ainsi, le changement s'effectue maintenant rarement avant huit ans, même si les anciennes générations ne duraient que trois ans.

La partie mécanique

Comme pour les voitures traditionnelles, la partie thermique nécessite le même entretien, avec les nuances suivantes :

  • l’entretien du moteur est identique à celui du moteur thermique dans sa technicité, à ceci près que les organes sont moins sollicités : l’usure générale est moins importante (par exemple,l'échappement est moins vite abîmé et dure plus longtemps) ;
  • le chassis : l’entretien est commun à toutes les automobiles, électriques ou à moteur à combustion. Il comporte les trains roulants, le freinage, les suspensions. Là encore, les éléments sont communs, même s’ils sont moins sollicités, par la récupération d’énergie pour le freinage, et pour les autres organes, par le type de conduite, qui incite, dans l’esprit, à un mode économique et souple de pilotage ;
  • la sécurité active et passive : on entend par ces termes des systèmes qui protègent lors d’un choc comme les airbags ou les ceintures (sécurité passive) ou qui préviennent un danger comme le freinage d’urgence, l’antiblocage de roues, le contrôle de trajectoire, l’anti-franchissement de ligne continue (sécurité active). Ces systèmes, bardés d’électronique, ne sont pour autant pas spécifiques et nécessitent un entretien basique ;
  • le confort : cette appellation englobe tous les systèmes participant au bien-être du conducteur et des passagers, induisant moins de fatigue, donc une conduite plus sure. L’essuyage des vitres, leur motorisation, les paramètres de réglage des sièges, le multimédia, l’assistance aux manœuvres, la direction assistée, etc., aucun de ces systèmes ne présente de différences fondamentales avec les autres types de propulsion et leur entretien est donc le même. La climatisation : si dans le véhicule thermique, le chauffage de l’habitacle est facilité par la récupération des calories délivrées par le moteur à combustion, le problème se pose pour les VE et VH.

Pour le VH, le fonctionnement partiel de son moteur thermique ne permet pas d’assurer le chauffage de l’habitacle ; les solutions trouvées par les constructeurs sont l’ajout de résistances de chauffage, alimentées par les batteries et en phase de charge pour disposer d’un véhicule préchauffé, ou la présence d’une pompe à chaleur (climatisation réversible) plus efficace et moins énergivore.

Ces technologies nécessitent alors des compétences particulières.

Le coût de l’entretien d'une voiture hybride

Il est en moyenne de 15 à 25 % plus élevé que celui d'un véhicule thermique. Cela s'explique par trois facteurs principaux. 

Les avantages fiscaux : dans le calcul de la rentabilité de l’entretien d’un véhicule, le coût d’achat est un facteur important. Auparavant, la voiture hybride bénéficiait de primes gouvernementales à hauteur de celles des véhicules électriques ; ce n’est aujourd’hui plus le cas.

Depuis le 1er janvier 2018, le bonus écologique est réservé aux véhicules produisant moins de 20g CO²/km, écartant d’office les voitures hybrides :

  • le superbonus écologique : il s’agit d’une prime versée pour la mise à la casse d’un véhicule diesel d’avant 2001 ; elle est, pour les VH, depuis le 1er janvier 2018 de 1 000 € (2 000 € pour les foyers non imposables), au même niveau que les voitures essence aux normes euro V et VI ;
  • le type de voiture hybride : selon le segment, il sera plus ou moins rentable. Un petit véhicule sera peu cher à l’achat et moins gourmand qu’un SUV hybride haut de gamme ; son entretien sera beaucoup moins onéreux ;
  • le niveau d’intervention : le type de travaux effectués, selon le besoin en compétences et matériels mis en œuvre, induira un coût d’entretien différent (l’intervention sur le moteur thermique ou les freins ne nécessitera pas les mêmes compétences techniques qu’une intervention sur la partie électrique).

L'entretien d'une voiture hybride : le choix du professionnel

D’office, intervenir soi-même ou faire intervenir un particulier sur ce type de véhicules représenteun grand danger, à cause de la présence de fortes tensions (de 400 à 600 volts). Seuls des professionnels habilités, quel que soit le niveau d’intervention, seront aptes à cet entretien :

  • les concessions automobiles de la marque concernée ont l'obligation par le constructeur, de former leur personnel aux interventions sur les voitures hybrides. Ils possèdent en outre le matériel spécifique et les informations constructeurs pour intervenir.
  • les ateliers spécialisés : quelquefois agréés par les constructeurs, ils sont souvent des dépositaires de grandes marques d’équipementiers, eux-même sous-traitants des constructeurs, et possèdent toutes les compétences et matériels pour intervenir sur une voiture hybride.
  • les garages multimarques : le bon garage est plus difficile à sélectionner. Il doit avoir le personnel habilité réglementairement (facile à contrôler), mais surtout les compétences pour intervenir (en cas de panne complexe, il doit maîtriser la complexité du système et appliquer une méthodologie de recherches de panne adaptée).

Clairement, si vous ne connaissez pas sa réputation dans ce domaine, mieux vaut opter pour l'une des options précédentes

La réglementation spécifique sur l'entretien d'une voiture hybride (ou VE)

Les intervenants sur un véhicule hybride doivent posséder une habilitation (norme UTE), graduée selon le niveau d’intervention :

  • indice BCL : consignation du véhicule (travaux de mise hors tension) ;
  • indice BOL : intervention non électrique sur le véhicule ;
  • indice B1L / B2L : travaux électriques sur véhicule hors tension ;
  • indice B1TL / B2TL : travaux électriques sur véhicule sous tension ;
  • indice B1XL / B2XL : interventions spécifiques électriques concernant le dépannage-remorquage d’un VE.

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