Mon véhicule sur-consomme : 7 choses à vérifier

 

Une surconsommation inhabituelle de carburant doit vous alerter, surtout si vous n'avez pas changé vos habitudes de conduite,vos trajets et que votre véhicule n'est pas plus chargé que de coutume.

En effet, si votre voiture se met à consommer vraiment anormalement et paraît moins vive, c'est qu'il y a un problème technique découlant souvent d'un entretien négligé…

Voici les causes les plus fréquentes de surconsommation.

Des pneus hiver ou sous-gonflés

Des pneus hiver ou sous-gonflés
© José Carlos Casimiro CC BY-SA 2.0 / Flickr

Les pneus sont la 1ère cause mécanique de surconsommation. S'ils sont spécialisés « Hiver » ou pire, « Tous terrains », leur plus forte lamellisation augmentera la consommation de carburant. Remontez vos pneumatiques d'été ou 4 saisons dès que possible et choisissez-les pour réduire la consommation. Pour cela, il suffit de privilégier ceux notés A ou B sur l'étiquette énergie des pneus obligatoire depuis le 1er juillet 2012.

Pensez à vérifier la pression de vos pneus au moins une fois par mois minimum. Pour consommer moins, vous pouvez sur-gonfler à la pression conseillée par le constructeur en pleine charge. Visuellement, le flanc de votre pneu ne sera presque plus déformé au contact du sol ce qui évitera cette perte d'énergie. Notez toutefois que le confort de roulage en sera dégradé surtout si vous n'avez pas de suspensions (hydro)pneumatiques !

Un filtre à air sale

Un filtre à air sale
© Thinkstock

Pour vous faire une idée, n'oubliez pas que celui-ci filtre 2400 L/min pour un moteur 4 temps 1600 cm3 à 3000 tr/min et bien plus encore avec un turbocompresseur ! À l'instar de celui de votre habitacle, il se colmate vite, en particulier en ville et en été (poussières du sol).

Lorsque le filtre est encrassé, votre moteur va sur-consommer, sur-polluer et perdre en puissance surtout dans le cas des essences, GPL et GNV (Gaz naturel). Facile à vérifier et rapide à remplacer, son coût modique sera vite rentabilisé, pensez-y !

Des accessoires énergivores

Des accessoires énergivores
© Yann Caradec CC BY-SA 2.0 / Flickr

Compresseur de la climatisation

Ce dernier peut amputer votre moteur de 3 à 10 CV en augmentant d'autant la consommation !

  • Pensez à sa mise hors service ou au mode ECO et ventilez d'abord votre auto restée au soleil vitres ouvertes en roulant avant sa mise en marche.
  • Ne l'utilisez que si c'est vraiment nécessaire en réglant votre température à 10 °C de moins pour limiter son impact sur votre carburant (jusqu'à +45 % en urbain !).
  • Enfin, choisissez un stationnement à l'ombre et des couleurs de voitures très claires qui limitent naturellement la chaleur à l'intérieur de l'habitacle.

Galerie, barres et coffre de toit

Ils augmentent sensiblement la résistance à l'air de votre véhicule sur routes et autoroutes.

  • Pensez à les démonter quand vous ne les utilisez pas car vous y gagnerez, même en ville, grâce à votre masse réduite.
  • Pour la même raison, remplacez donc votre lourde et encombrante roue de secours par une ou deux bombes anti-crevaison comme les constructeurs le font de plus en plus. Rassurez-vous, la probabilité d'une crevaison est aujourd'hui d'une tous les 150 000 km environ…
  • Pour optimiser encore votre masse véhicule en ville, outre sa petite taille, vous pouvez ne remplir le réservoir qu'à la moitié pour diminuer encore le poids parasite !

Accessoires électriques principaux

Lunette arrière chauffante, feux de brouillard arrière, essuie-glaces, ventilation, sonorisation sur-puissante et éventuellement les sièges chauffants : vérifiez bien leur extinction et modérez leur emploi.

Par exemple, utilisez vos veilleuses en ville éclairée plutôt que les codes inutilement puissants, pensez aussi à les débrancher lorsque vous ne les utilisez pas : ils consomment de l'électricité, laquelle est produite par l'alternateur. Or plus vous utiliserez des consommateurs électriques et/ou que votre batterie sera usagée, plus votre alternateur deviendra difficile à entraîner par le moteur : ce dernier devra développer plus de puissance pour cet élément parasite. Fatalement, vous allez consommer et polluer plus.

De mauvais réglages d'allumage et carburation

De mauvais réglages d'allumage et carburation
© vincent desjardins CC BY 2.0 / Flickr

Surtout pour les véhicules essence d'avant 1991 (très souvent équipés d'un carburateur et non d'un système d'injection), les réglages d'allumage et de carburation sont importants pour éviter de sur-consommer et surtout, de sur-polluer…

  • Si les réglages n'ont pas été vérifiés depuis plus de 30 000 km pensez à vérifier les échéances dans votre carnet d'entretien, et emmenez votre voiture chez un bon mécanicien en mise au point et en diagnostic pour ces contrôles.
  • En cas de soucis avérés avec fumées noires (carburation trop riche), bleues (huile) ou des ratées nettes (allumage), n'attendez pas !
  • De la même façon, un manque de puissance soudain doit également vous alerter : en effet, un véhicule déréglé consommera beaucoup plus d'essence, mais développera moins de puissance.

Pour la majorité des automobiles du parc roulant actuel, l'injection couplée à l'allumage électroniques ne nécessitent pas ou très peu de suivi, à condition d'utiliser des carburants de marque et de qualité premium.

Dans le cas des moteurs diesels, une fumée foncée voire noire à l'échappement lors des fortes accélérations doit vous alerter : là aussi il s'agit le plus souvent d'un problème de carburation ou de blocage de la vanne de recirculation des gaz d'échappement (EGR). Idéalement, celle-ci doit être déposée et nettoyée.

Notez que pour assurer les normes Euro 5 et 6, les filtres à particules (FAP) sont arrivés dans le système d'échappement. Ceux-ci ont tendance à le colmater de suies faute de ne pas pouvoir se régénérer par des roulages urbains à froid.

  • Dans ce cas, le moteur devient poussif et un voyant ou une alarme vous signalera l'origine du problème.
  • Dans l'attente d'un nettoyage en atelier, on peut ajouter des additifs au carburant même premium et rouler vite à pleine charge en cote…

Une huile trop visqueuse

Une huile trop visqueuse
© Morguefile

Une huile plus visqueuse à chaud augmente la consommation de carburant. Cela dit, elle protège mieux les moteurs fortement kilométrés ou d'ancienne conception donc attention aux préconisations du constructeur.

Pour moins consommer de carburants et si votre moteur est en très bon état, vous pouvez utiliser une huile plus fluide à chaud à la condition expresse de rester dans la fourchette préconisée par le constructeur :

  • Regardez l'étiquette de l'huile, vous verrez deux chiffres séparés par un « W » pour Winter (Hiver).
  • Privilégiez une huile avec un « 30 » après le « W », type « 5 W 30 » ou « 0 W 30 » sans jamais descendre sous les préconisations constructeurs minimales spécifiées dans votre carnet d'utilisation.

Dans le doute demandez à votre concessionnaire, surtout si vous roulez dans des climats chauds avec un moteur turbocompressé.

Autre point crucial, n'ajoutez jamais d'additifs « miracles » dans vos huiles car la chimie complexe des lubrifiants en sera détruite et vous perdrez le bénéfice de la garantie en cas de gros pépin !

Des bougies à contrôler

Des bougies à contrôler
© Thinkstock

Sur une voiture fonctionnant avec un allumage commandé, le bon état des bougies garantit un fonctionnement optimal du moteur, surtout dans le cas des moteurs GPL et au gaz naturel compressé (GNV).

Les préconisations des constructeurs portent jusqu'à 60 000 km l'espace entre deux révisions. En cas de raté brutal ou de mauvais démarrage, on peut assez aisément les contrôler avec un minimum de propreté et de précautions :

  • Repérez bien les antiparasites et pour ne pas vous tromper, déposez les bougies successivement avec l'outil spécifique. Vous éviterez ainsi d'introduire un élément extérieur dans le cylindre via le puits de la bougie, que vous devez obturer avec un petit bouchon. Ce dernier peut être réalisé avec un morceau de mouchoir en papier par exemple.
  • Démontez-la avec précaution car la céramique blanche de vos bougies est très fragile et sa rupture est fatale.

Pour un éventuel nettoyage, utilisez idéalement le sablage ou à défaut une brosse à dents mais jamais sa version d'atelier métallique : vous pouvez vérifier et réduire l'écartement entre les électrodes puis y pulvériser du nettoyant frein en aérosol afin de nettoyer cette zone de travail avec la brosse.

Pour l'extérieur, même solvant sec puis essuyez immédiatement avec un chiffon propre de type jetable, rien de plus.

Avant son revissage au (faible) couple préconisé, pour ne pas trop écraser le joint d’étanchéité, n'oubliez pas de nettoyer le fond du puits de bougie souvent sale et gras avec un coton-tige imbibé du même solvant pour disques de freins.

Si après le remontage, vous ne voyez pas d'améliorations, faite établir un véritable diagnostic ou changez vos bougies par des neuves de mêmes marque et référence.

Des freins récalcitrants

Des freins récalcitrants
© TransformersMan CC BY 2.0 / Flickr

Une voiture peut également devenir plus gourmande si l'un des quatre freins reste actif, même faiblement. Il n'est pas toujours facile de s'en rendre compte en roulant sauf si vous percevez un sifflement continu à faible allure entre des murs.

Dans ce cas, il est possible que l'un de vos étriers de freins soit grippé par les salages d'hivers et un manque d'entretien. Pour en avoir le cœur net, procédez ainsi :

  • Levez la voiture avec votre cric, à l'avant, après avoir posé des cales sur les autres roues, et faites tourner la roue avant à la main : elle doit tourner librement sans point dur. Vérifiez l'autre roue avant en procédant de même.
  • Répétez l'opération à l'arrière en prenant soin de caler les roues avant avec une cale biseautée ou un parpaing. Les roues arrières doivent également tourner sans effort.

Si, lors des tests, vous constatez que l'une des roues est difficile à faire tourner, vous avez trouvé l'une des cause de votre surconsommation.

  • Il existe du nettoyant pour freins ou des solvants non gras en bombe qui peuvent s'avérer efficaces sans démontage. Avant d'emmener la voiture en réparation, pulvérisez-en généreusement sur le frein derrière la roue qui bloque.
  • Sinon, essayer de manœuvrer les plaquettes de frein en les repoussant délicatement avec un gros tournevis plat, sans en abîmer la fragile garniture ! Dans le cas contraire, il faudra changer vos plaquettes par paires et par essieu (sur la roue opposée).

Pages Jaunes vous en dit plus

Un véhicule bien entretenu profitera d'une consommation optimisée. Mais une conduite adaptée permet également de faire des économies ! Voici donc 10 façons d'économiser de l'essence.

Nos guides pratiques répondront à tous vos questions :

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