Échappement de fumées blanches

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Pot d'échappement de voiture pollution

Des fumées blanches à l’échappement ? Voici quelques informations et conseils qui vous permettront de mieux comprendre le problème et mieux appréhender le passage au garage et son coût ! Pour tout savoir sur l'échappement de fumées blanches.

Code couleurs des fumées d'échappement

Il existe trois couleurs de fumées très caractéristiques :

  • les fumées noires : enrichissement important du moteur (proportion de carburant dans la combustion anormalement élevée) ;
  • les fumées bleues : combustion d’huile dans le moteur (segmentation usée, joints de queue de soupapes, etc.) ;
  • les fumées blanches (les plus courantes) : dysfonctionnement lié à la présence d’eau ou de liquide de refroidissement.

Échappement de fumées blanches et d'eau : causes et symptômes

On sait que les fumées blanches sont toujours liées à la présence d’eau vaporisée par la chaleur (ou de liquide de refroidissement). Plusieurs origines peuvent toutefois être sources du problème. Tentons de les distinguer en observant les symptômes de plus près.

Échappement de fumée blanche au démarrage

Des fumées blanches, pouvant être importantes au démarrage, s’estompent une fois le moteur chaud. Deux interprétations sont possibles :

  • La vapeur provient de la ligne d’échappement : lorsque le moteur démarre, de l’eau de condensation se forme sur les parois métalliques et est vaporisée par l’échauffement de la ligne d’échappement.
  • L’eau provient aussi du traitement des émissions polluantes par le pot catalytique : celui-ci, par une réaction chimique transforme les composants polluants HC (hydrocarbures), CO (monoxyde de carbone), H²O (eau). Il est alors possible de voir couler de l’eau à la sortie du tuyau d’échappement.

Ces deux cas de figure ne présentent aucun danger et sont tout à fait normaux.

Du liquide de refroidissement s’est accumulé dans un cylindre, moteur au repos : lorsque le véhicule démarre, le liquide est vaporisé et une production vaporeuse dense est produite dans la phase de réchauffage du moteur. À chaud, la pression de la combustion est supérieure à celle du circuit de refroidissement et empêche totalement ou partiellement le liquide de s’écouler (joint de culasse ou culasse poreuse), rendant la fumée blanche moins perceptible.

Le diagnostic peut être confirmé par :

  • Une difficulté à démarrer, le moteur ayant tendance à bloquer, à cause de la présence de liquide dans une chambre de combustion (le liquide est incompressible et empêche la montée du piston) ; ce symptôme peut conduire à la déformation de la bielle (flambage) liée au piston.
  • La baisse du niveau de liquide de refroidissement et éventuellement la montée en température et pression du circuit de refroidissement anormaux (les durites gonflent).

Échappement important de fumée blanche à chaud

Les fumées ont la consistance d’un nuage vaporeux dense qui peut gêner la visibilité de voitures que vous précédez et persister dans l’air plusieurs minutes.

Ici, pas de doute, la culasse, ou le joint de culasse, a rendu l’âme, et si vous ne regardez pas dans votre rétroviseur, vous serez vite averti par le voyant de température moteur, jusqu'à la perte de puissance et possiblement le serrage du moteur.

Après les fumées blanches, la remise en état

Avant les réparations proprement dites, il peut être nécessaire de confirmer le diagnostic.

Fumées blanches : les contrôles à l’atelier

  • Le contrôle préliminaire est la densité de fumée et la trace odorante de liquide de refroidissement vaporisé : les fumées ont alors souvent un goût âcre, du au glycol qui compose le liquide.
  • Pour confirmation, le technicien effectue un contrôle du circuit de refroidissement sous pression : cette opération consiste à insuffler de l’air sous pression, à l’aide de raccords, dans le circuit de refroidissement. La pression de contrôle est légèrement supérieure à la pression de service (1,5 bars au maximum pour 1 bar de pression de service), pour ne pas abîmer durites et radiateur. Le circuit étant normalement étanche, en cas de perte de pression et sans fuite extérieure, le diagnostic du joint de culasse ou de la culasse peut être confirmé.
  • Une autre opération de contrôle, moins classique car peu d’ateliers possèdent le matériel, consiste en l'exploration de l’intérieur des cylindres à l’aide d’un endoscope muni d’un éclairage avec ou sans vidéo. Un aspect propre et absent de calamine dans une chambre de combustion trahit la présence de liquide de refroidissement (visible aussi au démontage).

Fumées blanches : les réparations

Plusieurs degrés de réparation sont possibles suivant la gravité de la panne.

  • Le remplacement du joint de culasse : cette opération, la moins onéreuse, consiste à déposer la culasse et remplacer le joint de culasse, ainsi que les vis de serrage. Si la rupture du joint de culasse n’est pas visible à l’œil nu, il sera nécessaire de procéder à la mise en épreuve sous pression de la culasse (atelier spécialisé) et contrôler la planéité de celle-ci (déformation due à la chaleur excessive).
  • Le remplacement de la culasse : il s’accompagne obligatoirement du remplacement du joint de culasse, des joints et des vis de culasse, avec au préalable épreuve de celle-ci.
  • Remplacement de la bielle « flambée » : elle est décelée par la mesure de la hauteur des pistons au point mort haut. Si un piston est plus bas (souvent visible à l’œil nu), la bielle est déformée. Les frais de son remplacement se rajouteront aux réparations précédentes (joint de culasse ou culasse + joint de culasse). Dans certains cas (kilométrage important), il sera même plus judicieux de procéder à un « échange standard » de moteur.

Bon à savoir : d’autres frais peuvent venir se greffer, selon la cause du dysfonctionnement (thermostat défectueux, radiateur bouché…). D'autres pièces sont aussi systématiquement à remplacer après le démontage, comme la distribution.

Fumées blanches : coût des réparations

Voici les tarifs des principales réparations, pour un véhicule de moyenne gamme.

Organes

Tarif essence TTC

Tarif diesel TTC

Joint de culasse (pochette joint, vis, kit distribution, pompe à eau, radiateur, thermostat)

550 € + 3 h main d’œuvre

700 € + 6 h main d’œuvre

Culasse neuve

600 €

1 000 €

Moteur échange standard

1 600 € + 6 h main d’œuvre

2 500 € + 10 h main d’œuvre

Épreuve culasse

50 €

50 €

Planéité et rectification culasse

50 €

50 €

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