Pot d’échappement

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Pot d'échappement de voiture pollution

La ligne d'échappement fait partie intégrante de la motorisation. Son importance s'est accrue avec l'insertion de dispositifs anti-pollution de plus en plus sophistiqués. Sur une voiture, c'est une des pièces les plus vulnérables. Regardons-le de près : sa constitution, son rôle, son remplacement, sa réglementation, etc. On vous dit tout !

Constitution du pot d’échappement

La ligne d'échappement est composée sur les véhicules modernes de plusieurs composants :

  • Les catalyseurs : ce sont des mini-centrales chimiques, qui transforment les polluants en gaz plus inoffensifs (en réalité, leur plage de fonctionnement est réduite et se résume aux fonctionnements moteur à régime stabilisé, et dans la mesure où la combustion moteur est contrôlée par le système de gestion moteur).
  • Les filtres à particules (FAP): utilisés spécifiquement pour les moteurs diesel. Ce sont des pièges à particules (hydrocarbures imbrûlées – suies), qui vont les stocker et les éliminer par postcombustion, lorsque le filtre sera saturé.

Bon à savoir : la postcombustion est la combustion provoquée soit par injection directe dans l'échappement de gasoil, qui va s'enflammer au contact du FAP surchauffé, ou par l'augmentation des fréquences d'injection dans la chambre de combustion afin d'envoyer du carburant imbrûlé dans le FAP.

  • Le silencieux arrière : il permet d'atténuer le bruit de fonctionnement. Il est situé en sortie de la ligne d'échappement.
  • Les capteurs électriques :
    • Sondes à oxygène pour les moteurs essence, qui analysent le taux d'oxygène. Cette information transmise au calculateur de gestion moteur permet à celui-ci d'adapter le temps d'injection en temps réel (c'est un fonctionnement en boucle fermée).
    • Capteur de pression différentielle et sonde de température pour les diesels : le premier nommé relève la pression avant et après le FAP, pour déterminer son taux de saturation.
  • Le tube de liaison, souvent divisé en plusieurs parties emboitées et bloquées par des colliers de serrage, ainsi que des flexibles placés en sortie moteur, pour encaisser les forces de mouvements entre la caisse et le moteur.

Rôle du pot d'échappement

La fonction de la ligne d'échappement se résume en 3 points :

  • C'est un élément important pour une combustion moteur maîtrisée. En effet, il permet de contrôler la vitesse des gaz d'échappement et sa conception influe beaucoup sur le comportement du moteur (un échappement court et direct favorisera la puissance au détriment du couple moteur, tandis que une ligne tortueuse et longue favorisera l'inverse).
  • Comme indiqué plus haut, il agit sur le traitement des polluants par l'intermédiaire des catalyseurs et FAP.
  • À ne pas négliger, son rôle d'insonorisant, qui lui permet de filtrer les bruits de combustion importants (le bruit en échappement libre étant proprement insupportable pour l'oreille humaine).

Remplacement du pot d'échappement

Cette opération se justifie dans les cas suivants :

  • fuites dues à des perforations occasionnées par les hautes températures des gaz et la condensation (oxydation) ;
  • détériorations dues à des chocs (par exemple en reculant sur un obstacle, la ligne est déformée) ;
  • destruction, saturation ou dérive du catalyseur ou FAP (dans ce cas, c'est le témoin de diagnostic moteur qui vous alerte, ou encore le contrôle anti-pollution lors du contrôle technique qui le décèle).

Bon à savoir : mieux vaut disposer d'un pont élévateur, tant cette opération a priori facile peut se transformer en galère (souvent les différentes parties de l'échappement sont grippées entre elles, nécessitant d'utiliser un chalumeau ou d'effectuer des découpes laborieuses).

Pots d'échappement : quelle réglementation ?

En théorie, votre véhicule sera verbalisé dans les cas suivants :

  • bruit à l'échappement trop important et gênant (le degré d'importance est à l'appréciation de l'agent verbalisateur, s'il estime que ce bruit est gênant pour autrui) ;
  • modification de l'élément d'origine (suppression d'un silencieux ou catalyseur – remplacement par un système non homologué ou non adapté à votre véhicule) ;
  • émissions polluantes dépassant les normes (ce contrôle nécessitant un appareillage spécifique est très peu usité, nécessitant d'interroger le calculateur moteur sur tous les éléments participant à la gestion de la pollution dont le catalyseur (EOBD: European On Board Diagnostic) ;
  • contrôle au sonomètre révélant un dépassement de la valeur de bruit indiquée sur votre carte grise de 5 décibels.

À noter : le temps de main-d'œuvre est rarement élevé, mais le coût des pièces est variable. Un silencieux revient au minimum à 150 €, tandis qu'un catalyseur ou un FAP seront dans une fourchette très large de 400 jusqu'à 3 000 €, selon le modèle de véhicule. Il est donc impératif de faire établir des devis à diverses enseignes (concessionnaire, MRA = Mécaniciens Réparateurs Automobile), ateliers de réparation rapide (Midas, Feu Vert, etc.).

Bon à savoir : depuis le 1er juillet 2019, le test antipollution effectué lors du contrôle technique est renforcé sur les véhicules roulant au diesel. Lors de ce contrôle, la quantité de particules émises par le pot d’échappement est comparée à celle indiquée par le constructeur. En cas de dépassement des valeurs d'homologation, le véhicule est soumis à une contre-visite dans un délai de 2 mois (arrêté du 20 décembre 2018).

Pour en savoir plus :

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