Panne d'essence, que faire ?

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Porte voiture dépannage panne camion 123RF / NejroN

La meilleure façon d'éviter la panne d'essence est de toujours rouler avec un fond de réservoir suffisant. Cependant, si une panne arrive malgré tout, il y a certains réflexes à adopter et des mesures à prendre.

Voici que faire en cas de panne d'essence.

1. Reconnaissez les symptômes de la panne d'essence

Vous n'avez pas besoin d'être spécialiste de l'automobile pour reconnaître certains signes annonciateurs de la panne d'essence :

  • En premier lieu, la jauge d'essence et le voyant d'alerte carburant doivent vous interroger sur la quantité de carburant restante : si vous n'avez pas fait le plein lorsque l'aiguille de la jauge était au plus bas et surtout à partir de l'alerte niveau de carburant, attendez-vous au pire. En règle générale, à partir de l’allumage du voyant ou du message d'alerte sur le combiné d'instrument, vous pouvez effectuer entre 70 et 100 km avant la panne. Les personnes qui tombent en panne d'essence sont souvent accoutumées à rouler voyant allumé et à toujours repousser les limites.
  • Dans une deuxième phase, juste avant la panne d'essence, les premiers à-coups moteur apparaissent. Il vous reste au mieux 1 à 3 km avant l'arrêt définitif.
  • L'irrémédiable arrive : les hoquets de fonctionnement s'amplifient jusqu'à l'extinction complète du moteur.
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2. Adoptez des réflexes de sécurité en cas de panne d'essence

La panne d'essence est une situation anormale sur la voie publique qui risque d'engager votre sécurité et celle de vos passagers, ainsi que celle des autres usagers de la route. Vous devez donc très tôt adopter des règles de sécurité de base :

  • Dès les premiers symptômes, alors que le véhicule roule encore, signalez-vous en enclenchant les feux de détresse. Sur une route à plusieurs voies, rabattez-vous sur le côté droit de la chaussée.
  • Avant l'arrêt définitif du moteur, prévoyez de vous garer au bord de la route ou sur la voie d'arrêt d'urgence sur voie rapide de façon à ne pas générer d'accidents.
  • Une fois stoppé, sortez tout d'abord les occupants du véhicule et mettez-les à distance de la route ou derrière les glissières de sécurité sur l'autoroute. Enfilez le gilet de sécurité pour vous signaler aux autres automobilistes.
  • Balisez votre véhicule en panne en positionnant de manière visible le triangle de signalisation à au moins 30 m ou plus dans le cas d'une immobilisation en virage.

Obligations réglementaires (article R. 416-19 du Code de la route), le triangle de présignalisation et un gilet de haute signalisation sont obligatoires dans le véhicule :

  • En circulation, le gilet doit être à portée de main de l'utilisateur.
  • Le conducteur doit revêtir le gilet avant de sortir du véhicule immobilisé sur la chaussée ou aux abords à la suite d'un arrêt d'urgence.

Les sanctions en cas de non-respect sont à hauteur d'une contravention de 4e classe (amende forfaitaire de 135 €).

Bon à savoir : le décret n° 2018-795 du 17 septembre 2018 a instauré l'obligation, pour les conducteurs, de réduire leur vitesse et de s'éloigner à l'approche de véhicules en détresse. Tout manquement à cette obligation est passible d'une amende prévue pour les contraventions de 4e classe (article R. 412-11-1 du Code de la route).

3. Prenez des mesures pour dépanner votre véhicule

Sur autoroute ou voie rapide

Il est interdit de circuler à pied sur les voies de l'autoroute, y compris sur la bande d’arrêt d'urgence, à part pour accéder à la borne d'appel la plus proche. Même si vous pouvez appeler de votre portable, la borne d'appel permet de localiser précisément votre position et d'accéder directement aux services routiers de la société d'autoroute.

Appeler les secours est donc la seule solution acceptable. L’auto-stop étant aussi prescrit sur autoroute, c'est un dépanneur agréé qui vous sortira d'affaire, la plupart du temps en prenant en charge votre véhicule jusqu'au garage le plus proche.

Sur route

Dès les premiers symptômes et dans l'optique de vous rapprocher d'une station, roulez à l'économie, coupez le moteur dans les descentes (feux de détresse enclenchés), donnez des coups de volant d'un côté à l'autre (sans vous mettre en danger), afin de permettre d'aspirer les dernières gouttes d'essence. Cette action peut augmenter l'autonomie de 1 km.

Une fois que vous avez immobilisé le véhicule à l'écart de la route et appliqué les mesures de sécurité, trois solutions de dépannage sont à envisager :

  • téléphoner à un dépanneur : le coût moyen est de 90 à 150 € ;
  • solliciter les autres usagers pour vous déposer à une station-service ;
  • rejoindre à pied la station-service la plus proche.
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